10.10.2016

Persécutions et entraides dans la France occupée

  • Table ronde XXᵉ et XXIᵉ siècle
  • 18h00 (10.10.) - 20h00 (10.10.)
  • IHA

Table ronde avec Wolfgang Seibel (université de Constance) et Jacques Semelin (CNRS)
Modération: Laurent Joly (CNRS)

Manifestation bénéficiant d’une interprétation simultanée en français

Près de quatre-vingt mille juifs (français et étrangers) demeurant en France en 1940 ont été tués par les nazis durant les années d’Occupation. Cette tragédie est désormais établie et documentée. Leur histoire en appelle cependant une autre, trop peu étudiée par les historiens. Puisque environ trois cent trente mille juifs vivaient alors en France, cela signifie que 75% d’entre eux ont pu échapper à l’extermination. Pour les juifs français, cette proportion avoisine les 90%. Par comparaison, la Belgique n’a compté que 55% de survivants et les Pays-Bas 20%. Comment comprendre cette singularité du cas français, puisque la volonté nazie de détruire les juifs est partout semblable et que Vichy collabore à leur déportation ? Cette question était encore un »point aveugle« dans l’historiographie de la Shoah. Certains ont même parlé d’une »énigme française«.

Les travaux récents du politologue allemand Wolfgang Seibel et de l’historien français Jacques Semelin, se penchent sur la question de la persécution des juifs pendant l’occupation allemande en France. La table ronde à l’Institut historique allemand, animée par Laurent Joly, est l’occasion d’évoquer cet aspect peu connu de l’histoire de l’Occupation et d’en discuter d’un point de vue franco-allemand.