02.02.2017

Les jeudis de l’Institut historique allemand

  • Conférence Afrique
  • 18h00 (02.02.) - 20h00 (02.02.)
  • IHA

Conférence d’Andreas Eckert (université Humboldt Berlin), Scènes d’une vie conjugale: histoire africaine et histoire globale
Commentaire: Marielle Debos (université Paris-Ouest Nanterre La Défense)

Comment des perspectives globales marquent-elles l’historiographie sur l’Afrique et comment les débats en histoire africaine marquent-ils l’historiographie dite globale? Les synthèses sur l’avancement de l’histoire globale soulignent le boom de cette branche historiographique dans les régions nord-atlantiques (surtout les États-Unis et l’Allemagne) et en Asie (surtout en Chine); l’Afrique est rarement mentionnée dans ce contexte. Dans les livres de C.A. Bayly et Jürgen Osterhammel, »bibles« de l’histoire globale du XIXe siècle, l’Afrique joue un rôle périphérique. Quelques commentateurs interprètent ce fait comme une preuve additionnelle de la marginalisation systématique de l’Afrique dans l’historiographie. D’autres l’interprètent comme preuve de la position relativement marginale de l’Afrique dans l’histoire globale. Pourtant ce genre de débat n’est pas très fructueux. C’est pourquoi cette présentation traitera plutôt ces deux ensembles de questions: 1. Dans quelle mesure les historiens de l’Afrique utilisent-ils des perspectives et instruments de l’histoire globale?  Et dans quelle mesure l’ont- ils toujours fait, sans utiliser l’étiquette »globale«? 2.) Quelle est la position des historiens en Afrique vis-à-vis de l’histoire globale? Cette question fait référence à la place des institutions africaines dans le champ global de l’historiographie et se focalise sur les hiérarchies académiques globales, ainsi que sur la base matérielle de la recherche historique.
A. Eckert plaide ainsi pour une perspective qui ne pose pas le regard sur les particularités de l’histoire africaine, mais sur les caractéristiques de l’histoire globale dont l’Afrique fait partie.

Conférence en français.