Projet de recherche

L’identification des captifs dans le contexte de l’abolition de l’esclavage. Procédures et pratiques à Saint-Louis et Gorée (XIXe siècle, Sénégal)

Doctorante

2015–janvier 2019

(Dernière mise à jour: janvier 2019, cette page ne sera plus actualisée.)


Mon projet s’intéresse à l’identification des captifs de case dans les villes coloniales de Saint-Louis et de Gorée au moment de l’abolition de l’esclavage dans les possessions et colonies françaises en 1848. Mon objectif est d’analyser les politiques et pratiques identificatoires des autorités coloniales dans le cadre de la mise en place d’une indemnisation financière des maitres et du contrôle de l’application du décret abolitionniste qui rencontra de nombreuses résistances dans ces deux villes. Je m’intéresse à l’étude de la mise en place d’une bureaucratie d’Etat dans le domaine de contrôle et de l’identification et à la manière dont les maitres, parfois, à la tête de grandes concessions, »administraient« leur espace domestique.

Deux types de documents administratifs sont à la fois les objets et les sources de cette étude. En premier lieu, les »certificats d’affranchissement« dont j’examinerai la fréquence de leur enregistrement sur les registres paroissiaux considérés comme des registres d’état- civil à une époque où l’état-civil était encore peu développé et réservé aux personnes de statut libre. En second lieu la »demande en collocation«, document administratif normé composée d’une lettre adressée à la »commission chargée de la vérification des demandes« et d’une liste nominative des captifs que les maitres devaient adresser aux autorités coloniales dans le but de toucher l’indemnisation financière.