L’histoire de l’international va au-delà des relations entre chefs d’États. Des capitales aux comptoirs coloniaux, des responsables politiques aux commerçants, des ambassadeurs aux voyageurs, l’expérience de tout un chacun est conditionnée par des relations avec des espaces et sociétés au-delà des frontières étatiques. Un ensemble très large de personnes et de groupes sociaux est au contact de l’international – parfois même sans en avoir conscience. Notre champ de réflexion met au centre de son attention les analyses et horizons d’attentes des actrices et acteurs face aux dynamiques internationales et transnationales. Les protagonistes sont compris en fonction de leur ancrage dans leur société, mais également en fonction de leur propre identité et de leurs conceptions qui s’activent ou se redéfinissent au contact de l’international.

Inspirées par la nouvelle histoire diplomatique et l’histoire transnationale, nos recherches explorent les constructions, pratiques et expériences de l’international à partir de l’étude des discours, normes, usages, perceptions, dispositifs situationnels, etc. D’une part, il s’agit de mieux comprendre les relations internationales et transnationales à travers le prisme de la culture et du social. D’autre part, nous souhaitons observer la culture des sociétés et les relations sociales au prisme de l’international. Enfin, notre réflexion s’attache à la façon dont la matérialité et la culture conditionnent les expériences et comment ces dernières sont modelées sur différentes temporalités par les pratiques et les échanges.

 

Crédit image: Débat sur la Nouvelle-Guinée au sein de la Chambre des représentants (Pays-Bas). Derrière la table du gouvernement, le ministre Simon Hendrik Visser et le secrétaire d’État Michael Rudolph Hendrik Calmeyer. En arrière-plan, le député SGP David Kodde, 29 mars 1960, Photo: Harry Pot / Anefo, Wikimedia commons.