Le patrimoine industriel de la Première Guerre mondiale semble être invisible: il n’est pas identifié ni même défini comme tel, alors que cette guerre s’est caractérisée par le recours massif aux techniques industrielles, tant dans le domaine de la production d’armes, d’avions et de produits chimiques, que dans le domaine civil en particulier la production agro-alimentaire. Cependant, les lieux de la production industrielle pour la Grande Guerre constituent aujourd’hui un patrimoine européen commun.

Font partie de ce patrimoine caractéristique les usines et leurs extensions ainsi que toute infrastructure – ferroviaire, portuaire, aéroportuaire, électriques… – construites pendant la guerre pour répondre à l’effort de guerre ou assurer la survie des populations. Les traces  matérielles peuvent aussi être celles de plans urbains hérités des infrastructures militaires et industrielles. Sans doute existe-t-il aussi un patrimoine immatériel, des films ou des témoignages recueillis sur la production de guerre.

Redécouvrir et faire l’inventaire du patrimoine industriel de la Première Guerre mondiale est tout l’intérêt de ce colloque international. Le programme intègre notamment un approche artistique (Katja K Hock, No-Man’s-Land) et la remise du CILAC Young Researcher Award 2018.