Les travaux du plus jeune département de l’IHA portent depuis 2015 sur l’histoire de l’Afrique. Un poste de chercheur, d’abord établi sous forme de projet de coopération, existe depuis 2021 à l’Institut. Robert Heinze s’intéresse dans le cadre de son projet d’habilitation à l’émergence historique d’économie informelles, à partir de l’exemple des réseaux de transports dans trois villes africaines.

Le département occupe une fonction de médiateur entre les paysages de recherche français et allemand, tout en portant une attention particulière aux coopérations avec les chercheuses et chercheurs et les institutions en Afrique. La participation de l’IHA au sein du Maria Sibylla Merian Institute for Advanced Studies in Africa (MIASA) à l’univ. du Ghana à Leggon (Accra) est un appui important en ce sens.

Les recherches et les événements portés par le département portent sur la période allant du XIX^e au XXI^e siècle ainsi que sur les phénomènes de colonisation et de décolonisation tout comme sur l’ordre et les structures étatiques et sociales en Afrique (et au-delà). Du fait de l’empreinte linguistique du français et du lien avec l’histoire française, l’Afrique de l’Ouest joue un rôle important dans le travail du département, sans toutefois exclure d’autres aires géographiques.

Nous réfléchissons en outre aux spécificités méthodologiques et théoriques d’une histoire de l’Afrique, qui commande de nouvelles approches. Cela vaut en premier lieu pour une réflexion sérieuse autour d’une »Theory from the South«, mais aussi pour une histoire de l’historiographie africaine. De ce point de vue, la période antérieure au XIX^e siècle apparaît particulièrement exigeante et intéressante. La maigre transmission des sources écrites issues des phases plus anciennes de l’histoire de l’Afrique rend nécessaire des approches alternatives, qui sont encore trop peu employées en histoire, des traditions orales jusqu’à l’histoire des objets en passant par les fouilles archéologiques.